« Quant au jugement: le maître de ce monde a été jugé ». Jean 16 :11
Ni Dieu ni maître chantait le poète, et pourtant on a bien l’impression que maître il y a qui transforme ce monde supposé donner la vie en un monde qui produit des souffrances à foison.
Le professeur Winston, du temps de mes études, nous posait d’un air malicieux la question: « Où sont donc passés tous ces démons qui fourmillent dans les Evangiles et que Jésus a combattu, ne se seraient-ils pas fondus dans les conseils d’administration des multinationales qui gouvernent le monde ? » Dans la discussion qui suivait sont séminaire autour d’un café on entendait que –peut-être que…, on pourrait penser que, il se pourrait que, on est en droit de supputer que vu l’état du monde blablabla… — le mal se soit insidieusement infiltré dans ces logiques capitalistes arc-boutées sur des doctrines prédatrices et suprémacistes — que le meilleur/plus malin gagne — d’un autre siècle qui démontent la planète, chosifient les êtres humains et assument sans honte de nous conduire vers une catastrophe climatique.
Mais voilà… il y a problème comme toujours.
Répondant à notre propre aspiration au bonheur, nous finissons par oublier que chacune de nos actions a un impact direct sur l’existence d’une sœur ou frère à l’autre bout de la planète. Ce n’est donc pas pour rien que Pentecôte nous invite à l’introspection et guérison personnelle comme à l’extrospection qui prend soin de l’autre au près comme au loin.
L’apôtre nous souffle que ce n’est qu’habités par l’Esprit de Dieu que nous réussirons à changer ce monde alors que nous sommes nous-mêmes transformés.
Tel est l’appel du Christ: vivre non d’accumulations en tous genres mais du pouvoir du moi intérieur redirigé par l’Esprit.
Le prophète Michée résume magistralement l’essentiel du message chrétien : « Qu’est-ce que le Seigneur exige de toi sinon de faire justice, d’aimer la bonté et de marcher humblement avec ton Dieu ? »
Richard Falo
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